Abstrait
Le coût croissant des cotisations patronales à l’assurance maladie parrainée par les salariés (ESHI) pourrait ralentir la croissance des salaires et éroder la base salariale de la sécurité sociale. Ces deux effets étaient évidents dans les décennies précédant 2005, lorsque l’ESHI a augmenté en proportion de la rémunération. Heureusement, la relation entre les cotisations ESHI et les salaires s’est stabilisée après 2005, stabilisant ainsi les salaires et stoppant l’érosion de la part des salaires soumis à l’assiette fiscale de la Sécurité sociale. La question est de savoir si la stabilisation des cotisations patronales en part des rémunérations est temporaire ou permanente. L’analyse a utilisé le Enquête par panel sur les dépenses médicales (MEPS) pour déterminer pourquoi les cotisations ESHI ont augmenté en pourcentage de la rémunération avant 2005 et pourquoi ce ratio s’est stabilisé ces dernières années. Ces résultats, combinés à certaines spéculations sur l’impact de l’Affordable Care Act (ACA) et de la pandémie de COVID, sont utilisés pour projeter la relation entre l’ESHI et la rémunération au cours de la prochaine décennie.
Le document révèle que :
- La croissance des dépenses nationales de santé (NHE) en pourcentage du PIB était le principal moteur du ratio ESHI/compensation avant et après 2005.
- Après 2005, toutefois, cet impact a été largement compensé par la baisse de la participation à l’ESHI parmi les salariés à faible revenu et par la baisse de la demande de plans familiaux.
- Pour l’avenir, CMS s’attend à ce que la part du NHE dans le PIB augmente plus rapidement qu’au cours de la décennie précédente, entraînant une augmentation significative de l’ESHI en part de la rémunération.
- Mais si la participation à l’ESHI et la demande de régimes familiaux diminuent comme elles l’ont fait ces dernières années, ces deux facteurs devraient contrebalancer la croissance des dépenses de santé.
Les implications politiques des résultats sont les suivantes :
- L’augmentation potentielle de l’ESHI en pourcentage de la rémunération ralentirait la croissance des salaires et éroderait les finances de la sécurité sociale.
- Une question clé est de savoir si la baisse de la participation des salariés à faible revenu et la demande de plans familiaux vont se poursuivre.
- Ces résultats offrent une raison supplémentaire de maintenir sous contrôle la croissance des dépenses de santé.