Le problème sérieux de l’endettement croissant des ménages âgés – Centre de recherche sur la retraite.

Mais tous les emprunteurs « à haut risque » ne sont pas identiques, nous avons donc besoin de réponses différentes.

Les décideurs politiques et les chercheurs s’inquiètent du fait que le pourcentage d’Américains âgés endettés est passé de 38 % à 63 % depuis 1990. Avoir des dettes, cependant, ne doit pas nécessairement être une mauvaise chose. Par exemple, les familles qui contractent un prêt hypothécaire à faible taux d’intérêt pour acheter une maison, qui s’apprécie généralement, font probablement un choix judicieux. À l’inverse, les familles détenant des soldes de cartes de crédit impayés pourraient voir leur dette gonfler, entraînant des difficultés financières. Dans une étude récente, mes collègues et moi avons cherché à comprendre quel pourcentage de familles endettées présentaient un « risque élevé » et un « risque faible » de difficultés financières, et si celles à risque élevé étaient généralement les mêmes ou appartenaient à des groupes distincts.

La première étape consistait à déterminer combien de ces familles étaient à haut risque. Les facteurs – dette garantie ou non garantie, ratio remboursement de la dette/revenu et ratio dette/actif – sont couramment utilisés par les prêteurs et d’autres chercheurs (voir tableau 1). Les ménages ayant une dette de carte de crédit renouvelable sont classés comme « à risque élevé » car nombre de ces emprunteurs pourraient connaître des résultats négatifs, même si d’autres mesures de l’endettement ne pouvaient pas les détecter.

Tableau montrant les définitions des emprunteurs à faible risque et à haut risque

Les résultats de l’exercice de classement montrent que la croissance globale est tirée par les ménages à haut risque (voir Figure 1).

Graphique linéaire montrant les emprunteurs à faible et à haut risque en pourcentage de tous les ménages âgés de 65 ans et plus, 1989-2019

Lorsqu’on réfléchit à des solutions politiques, il est essentiel de comprendre comment ces familles à haut risque se sont retrouvées en difficulté. Pour ce faire, nous avons utilisé une technique qui a révélé quatre sous-groupes clairs d’emprunteurs à haut risque.

  • Le groupe le plus important (33 %) est constitué de familles « aux contraintes financières », qui ont de faibles niveaux de richesse, sont souvent surendettées et ont des difficultés à acquérir des biens essentiels. Ce groupe contracte des emprunts juste pour survivre.
  • Le deuxième sous-groupe (26 %) est celui des « emprunteurs par carte de crédit », qui comprend les familles à revenu moyen n’ayant apparemment aucun besoin d’emprunter.
  • Le troisième sous-groupe (19 %) est constitué de familles à revenus faibles/moyens dont les dettes immobilières consomment plus de 40 % de leurs revenus. Ce groupe est également disproportionnellement non blanc.
  • Le dernier groupe (23%) est celui des « riches dépensiers ». Bien qu’ils appartiennent au tiers supérieur de la répartition des richesses, environ un quart de leurs revenus sont consacrés au remboursement de leurs dettes, environ 80 % d’entre eux ont des dettes de carte de crédit et plus d’un tiers possèdent une résidence secondaire.

Que peut-on faire pour réduire la vulnérabilité financière des emprunteurs à haut risque ? Compte tenu de leurs différentes caractéristiques, il n’existe pas de solution universelle.

  • Le conseil et la consolidation de dettes peuvent aider les familles « financièrement limitées », mais beaucoup ont du mal à répondre à leurs besoins fondamentaux et ont donc besoin de plus de ressources.
  • Les « emprunteurs de cartes de crédit » pourraient bénéficier des conseils financiers traditionnels et de la législation obligeant les émetteurs de cartes de crédit à fournir de meilleures informations aux consommateurs.
  • Les familles ayant « trop de logement » seraient mieux servies par des programmes qui réduisent leur fardeau de logement, comme le refinancement ou la réduction des effectifs.
  • Enfin, puisque de nombreux « riches dépensiers » possèdent une résidence secondaire, la vendre est une façon de gérer leur dette.

Les principaux points de cette étude sont les suivants : 1) l’endettement croissant des ménages âgés n’est pas un phénomène anodin ; et 2) les différentes caractéristiques des emprunteurs à haut risque nécessitent diverses réponses politiques.

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